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Rendez-vous à Samarcande
29 octobre 2006

Dimanche, jour de marché

« Urgut, Urgut ! Urgut, Urgut ! » Ah, je crois que l’on a trouvé notre taxi collectif pour Urgut. Ce n’est pas un combi Daewoo comme la plupart la plupart du temps mais un véhicule bizarre genre Renault Traffic mais en plus gros et plus carré. Sans doute un rescapé de l’époque soviétique. On attend bien sûr quelques minutes que le taxi soit totalement plein puis c’est parti. Nous sommes contents de prendre ce genre de moyen de transport car jusqu’ici, on ne peut pas dire que nous avions pris quelque chose de vraiment local. Or ces combis sont vraiment très importants en Ouzbékistan. A Samarcande par exemple, ils sillonnent la ville dans tous les sens, chaque trajet ayant un numéro correspondant affiché sur le pare-brise s’il vous plaît. C’est le système de bus du coin en fait.

Nous partons donc ce matin à Urgut, petite ville située à 40 kilomètres de Samarcande, pas loin de la frontière tadjik. Elle est très connue dans la région pour son marché, particulièrement animé le dimanche, donc aujourd’hui, et ses prix défiant toute concurrence. Il paraît d’ailleurs que tout est bon marché grâce à la proximité du Tadjikistan, les vendeurs faisant passer les produits par la montagne en évitant les postes frontières et leurs taxes. Nous voulons donc voir ça de plus près sans trop savoir si nous trouverons des choses à acheter. On verra bien. En tout cas, le trajet est sympathique, les couleurs de l’automne dans les arbres sur le côté de la route nous plaisant beaucoup. Les gens qui nous accompagnent ne sont pas très chargés, ils ont plutôt l’air de venir acheter des choses au marché, sauf une femme qui a envahi le coffre avec des rangées de pains qu’elle s’apprête à vendre, je suppose.

Le chauffeur dépose tout le monde dans une rue bruyante remplie de voitures et de camions près d’une des entrées du marché. Tout cela est déjà très animé et ce n’est rien comparé au marché lui-même. Nous entrons dans une allée dédiée aux vêtement de toutes sortes. Il y en a à gauche, à droite, en haut (il faut que je me baisse assez souvent pour passer en-dessous), absolument partout. En plus cette allée est particulièrement empruntée, résultat, les gens se retrouvent à avancer péniblement, serrés les uns contre les autres, avec nous en plein milieu bien sûr. Après dix minutes dans la cohue nous passons dans une allée parallèle un peu moins bondée : c’était une bonne entrée en matière…

Les marchandises proposées dans cet immense marché sont vraiment de toutes sortes. Il y a bien sûr beaucoup de vêtements partout mais les « rayons » fruits et légumes, pains, bonbons au miel (avec les guêpes qui vont avec autour), jouets, linge de maison, bricolage, jeux vidéo et j’en passe sont également très bien fournis. On trouve de tout à Urgut. Pas forcément dans notre goût d’occidental mais ça n’est pas grave, le spectacle est plaisant. Nous apprécions tout particulièrement les stands présentant de véritables tenues d’Aladin pour enfants.

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On y voit de merveilleux manteaux cousus de fils dorés, des chaussures tout aussi brillantes et des chapeaux type prince oriental comme dans les films. Ca donne une couleur fantastique à tous ces stands. Nous avions rencontré à Khiva un jeune garçon habillé de cette façon accompagné de ses parents et de personnes de la famille. Il venait prier dans un mausolée et cela nous avait semblé être une cérémonie correspondant à notre première communion chrétienne.

Après avoir arpenté le marché à peu près dans tous les sens, nous sommes partis nous balader dans Urgut-le haut sur les conseils du Petit Futé. Ce beau guide nous promettait une mosquée au calme près d’une rivière, entourée d’arbres centenaires. Malheureusement, les indications du guide étant aussi nulles que pour les autres endroits du pays nous n’avons pas réussi à la trouver. Nous avions failli partir avec uniquement le Petit Futé dans nos bagages. Heureusement, au dernier moment, nous avons acheté le Lonely sur l’Asie centrale où figure un chapitre sur l’Ouzbékistan. Nous avons été bien inspirés car il nous a bien plus servi que l’autre : au moins il possède des cartes cohérentes sur les villes du pays et les informations pratiques, comme où prendre un bus pour aller à tel endroit, sont expliquées.

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Nous avons erré quelques temps dans cette partie de la ville qui est à flanc de montagne puis nous sommes redescendus prendre un taxi collectif pour Samarcande. Surprise, le premier chauffeur rencontré nous donne un prix trois fois plus élevé que pour le trajet aller. On se dit forcément : « il nous prend pour des cons lui » et on va voir plus loin. Mais le deuxième nous dit la même chose. En parlant avec les mains (c’est dingue tout ce que l’on peut faire passer ainsi) nous lui expliquons notre désarroi face à cette différence mais lui nous répond que ça marche comme ça ici… Nous nous inclinons alors face à la logique ouzbek et rentrons à Samarcande.

Bilan de la journée : on n’a pas trouvé de souvenir à ramener et j’ai perdu mes lunettes de soleil dans la foule. Enfin, perdu, c’est une façon de parler ; disons plutôt que j’ai fait un heureux qui aura repéré cet idiot de touriste se baladant avec ses lunettes accrochées à un bouton de sa chemise. Mais bon ça n’est pas très grave et l’atmosphère du marché nous a bien plu.

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