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Rendez-vous à Samarcande
30 octobre 2006

Dernières balades dans Samarcande

Ce matin nous prenons le petit-déjeuner en compagnie de la famille française en vacances qui est dans notre hôtel depuis deux-trois jours. Le mari et la femme, Laurence et Joël, sont profs à Istanbul et ils sont venus avec leurs deux enfants (de 5 et 8 ans à peu près) en Ouzbékistan. Courageux avec des enfants aussi jeunes ! Nous prenons notre temps comme d’habitude et discutons de choses et d’autres avec ces gens très intéressants.


Nous n’avons pas grand-chose à faire aujourd’hui car nous avons déjà visité les principaux sites de Samarcande. Nous avons juste en vue un petit monument dans le sud de la ville et l’achat de nos billets de train pour rallier Tachkent demain matin. Nous nous acquittons de ce deuxième objectif en sortant de l’hôtel et en prenant un combi jusqu’à la gare, on est des pros des combis maintenant, et Florence prend son plus bel accent russe pour s’assurer que notre véhicule va bien à la gare. Enfin, elle dit juste « train » en russe, mais rien ne sert d’en dire trop car cela suffit largement pour nous faire comprendre. Nous trouvons assez facilement un employé de la gare qui parle anglais pour s’occuper de nous, même si les Ouzbeks ont l’air aussi nuls que les Indiens ou les Egyptiens pour faire la queue au guichet. Le prix du billet est dérisoire et nous arriverons à Tachkent à midi demain donc tout va bien.


En enchaînant deux combis nous nous retrouvons dans l’ensemble architectural Khodja Abd-i-Daroun. C’est un endroit très tranquille surtout marqué par un bassin entouré de grands arbres où se reflète la façade d’un mausolée. Nous nous asseyons sagement au bord du bassin et restons là quelques temps, pensifs, en appréciant la sensation de calme que provoque l’endroit.

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Le reste de la journée passe doucement en déambulant dans Samarcande. Nous trouvons enfin une petite boutique sympa où nous parvenons à négocier quelques souvenirs. On rigole bien car la femme essaie de justifier ses prix en nous faisant de longs discours en ouzbek alors que nous n’attendons qu’une chose : qu’elle marque un prix inférieur sur la calculatrice pour que nous puissions un peu augmenter le nôtre, et ce jusqu’à ce que tout le monde soit satisfait. Ah, c’est toujours le même rituel de marchandage. Des fois, il ne m’amuse pas beaucoup car je trouve bizarre de mentir sur le prix réel d’un objet et de vouloir tromper l’acheteur. Mais bon, finalement quand on y réfléchit, le nombre de pays où les prix dans les magasins sont fixes est sûrement moins grand que le nombre de pays où l’on marchande. C’est peut-être nous qui avons tort puisque d’une certaine manière, avec ce système, on paye en fonction de ses moyens…

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Pas de chance, il ne nous reste pas assez d’argent pour finir le séjour : mais où s’est donc envolé notre tas de billets du départ ? En dehors de Tachkent, les seuls endroits on l’on peut changer des dollars ou des euros en soums sont les hôtels de luxe. Nous voici donc en route vers le 4 étoiles le plus proche. Deux femmes sont au guichet du bureau de change et parlent bien sûr un très bon anglais, on voit qu’on est dans un bon hôtel. Nous changeons trente-cinq euros : elles nous donnent un gros paquet de soums empaqueté avec la somme inscrite sur le bordereau qui entoure la liasse (tout cela paraît sérieux quoi) et quelques billets supplémentaires. Nous partons un peu plus loin dans l’hôtel à la recherche du bar panoramique. Malheureusement celui-ci est fermé mais nous trouvons des canapés où nous asseoir histoire de recompter vite fait la liasse. Et effectivement après de multiples essais, nous ne trouvons décidément que 98 billets sur les 100 prévus. C’est sûr, cela ne fait pas une grosse différence pour nous autres touristes. Mais nous trouvons ça fou qu’ils fassent une erreur comme celle-ci dans un hôtel de luxe. Les filles du bureau de change ne nous font pas de difficultés pour rajouter deux billets mais nous doutons forcément de leur honnêteté. Ca peut être une erreur, bien sûr, mais on se dit aussi que ça doit être facile d’arnaquer les touristes de cet hôtel en leur donnant des liasses empaquetées qu’ils ne vont pas forcément recompter. Deux petits billets en moins sur les cent passent facilement inaperçus. En tout cas, il est sûr qu’il faut toujours recompter son argent dans les bureaux de change et ce quel que soit l’environnement, hôtel de luxe ou pas.

Avec tout ça on n’a toujours pas trouvé de bar où boire un coup. Nous repartons alors vers la nouvelle ville de Samarcande et nous nous attablons au Blues Café, pas très ouzbek comme nom je l’admets. La déco est très réussie : photos de jazzmen connus, instruments au mur et un piano qui est utilisé pour les concerts de jazz certains soirs de la semaine, mais pas le lundi. Après une bière, nous décidons de manger sur place car les assiettes que nous voyons passer sont appétissantes. Et avec un bon repas, pourquoi ne pas essayer le vin ouzbek ? Les bouteilles ne sont pas très chères mais présentent bien. Du coup nous testons. Grave erreur. Le vin ouzbek est spécial, très spécial. Il est beaucoup plus sucré que le nôtre et ce qui peut donner un goût intéressant dans les vins doux s’avère ici totalement écœurant. Nous avons quand même bravement terminé notre bouteille avec nos plats qui eux étaient heureusement très bons et nous sommes les derniers clients à être sortis du bar à, accrochez-vous, à peu près 20h. Et oui, la vie nocturne en Ouzbékistan n’est pas extraordinaire.

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