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Rendez-vous à Samarcande
24 octobre 2006

Première journée à Boukhara

Non seulement la chambre est confortable mais en plus le petit déjeuner est gargantuesque dans cet hôtel. Œufs, yaourt « maison », beignets, pain rond à l’ouzbek, rien ne manque ce matin. Ca tombe bien car la journée va être chargée avec la visite de Boukhara et de ses innombrables monuments.

Cette ville possède en effet une collection de madrasas impressionnante. Nous sommes tout de suite dans l’ambiance car notre hôtel se trouve à 20 m du bassin Liab-i-Khaouz, entouré de trois de ces édifices. Ce bassin semble être la version locale de la place de village. Plusieurs maisons de thé sont installées autour. Elles proposent comme souvent en Ouzbékistan deux types de tables : la classique, comme chez nous et la locale, qui est en fait un grand lit sur lequel est posé une natte et une table basse. Les gens s’assoient donc sur le « lit » autour de la table basse pour boire le thé, déjeuner, jouer aux échecs (ou faire la sieste peut-être ?).

On imagine que ça doit être le bonheur de se vautrer sur ces « takhtan » pendant les heures chaudes de l’été, à l’ombre des grands arbres qui bordent le rafraîchissant bassin et en sirotant son thé…

Enfin, nous n’en sommes pas là, il est 10h du matin, il ne fait pas très chaud mais cette place nous plaît quand même beaucoup. Les façades des madrasas autour sont très belles et le lieu incite à la rêverie. Bref, je me vois déjà en train de déguster une bière à la tombée de la nuit après une journée de marche à travers la ville.

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Mais bon, comme je disais plus haut, nous n’en sommes pas là. Notre balade dans les ruelles de Boukhara commence donc. Bonne surprise, malgré le grand nombre de boutiques de souvenirs, les touristes sont très peu nombreux à part un couple de Français avec ses deux enfants et les deux Russes rencontrés deux jours plus tôt avec qui on échange quelques mots.

Le nombre de madrasas est impressionnant, on en rencontre à tous les coins de rue et dans la majorité des cas les anciennes cellules des élèves de ces écoles coraniques sont transformées en boutiques d’artisanat et de souvenirs. C’est dingue car on a l’impression d’être trois touristes dans la ville. Quand viennent ces hordes de touristes allemands en chaussettes dans leurs sandales qui achètent leurs souvenirs en euros ? Pas mi-octobre en tout cas même si c’est toujours la saison touristique paraît-il.

Nous déambulons ainsi pendant plusieurs heures entrant dans les madrasas, dans l’ancien palais du khan (le roi) de Boukhara ou dans l’ancienne prison (qui ne fait vraiment pas rêver du tout). On est juste dégoûté au moment de déjeuner car les deux dernières assiettes de plov de la chaïkhana où nous nous installons nous passent sous le nez ; tant pis on mangera des chachliks, ces brochettes au gras.

La balade est très agréable et comme à Khiva les gens sont vraiment cools même si la communication est limitée. Ainsi, en nous promenant dans un grand marché de tapis magnifique, un groupe de jeunes nous demande de les prendre en photos sur leur lieu de travail. Ils nous écrivent ensuite l’adresse d’un des leurs pour que l’on puisse envoyer les photos. On essaiera bien sûr !

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Nous terminons la promenade de la journée au plus bel endroit de la ville, l’ensemble Poy Kalon, composé de deux madrasas (dont une toujours en activité) se faisant face et d’un grand minaret, le terrible minaret Kalon du haut duquel étaient jetés les condamnés à mort il y a quelques siècles.

Les façades sont absolument grandioses et, à l’intérieur des édifices, les céramiques sur les murs sont très subtiles. Nous restons un bon moment dans cet endroit, à le photographier sous toutes les coutures et à profiter de la beauté des décors. L’atmosphère est paisible et nous sommes pratiquement les seuls sur le site, que du bonheur.

Nous terminons notre circuit en visitant quelques boutiques de souvenirs avant de revenir juste après la tombée de la nuit au bassin Liab-i-Khaouz où, comme prévu, nous nous régalons d’une bonne bière fraîche pour nous remettre des kilomètres parcourus dans la journée.

Nous finirons par un reportage d’arte en fond sonore à l’hôtel sur l’art et la façon de cuisiner le tofu en Asie. Sujet passionnant s’il en est, et qui nous fait bien rire tellement c’est incroyable : ils arrivent à en parler pendant deux heures ! Il faut vraiment se trouver en Ouzbékistan pour tomber sur des reportages aussi débiles.

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